Julien contre Bernatchez

Synopsis

Une rencontre inattendue se produit lorsque Julien Bernatchez organise le calendrier de ses performances pour la scène et sur le web. Dans une mise en scène documentaire, l’humoriste et son personnage essaient de régler un conflit d’identité qui se pose autant pour eux-mêmes que pour leur public.

Fiche tecnhique

avec JULIEN BERNATCHEZ  réalisation et direction de la photographie RUI SILVEIRA  assistante à la réalisation EVELYNE POTVIN-CLOUTIER  montage ANNE GABRIELLE LEBRUN HARPIN  direction de production et de post-production JUSTINE DORVAL  prise de son GUILLAUME DUPUIS  Cadreuse (caméra B) et éclairagiste EVELYNE POTVIN-CLOUTIER  mixage CHRISTOPHE VOYER et CLOVIS GOUAILLIER  colorisation BENJAMIN GAGNÉ  titres et générique RUI SILVEIRA

Références

Voir dans références.

Projections publiques et reconnaissances

Spotlight on Academics Film Festival (2023)
Canada Shorts – Canadian & International Short Film Fest (2022) – Prix d’excellence

L'auteur sur son film

« La réalisation de ce film fut une première pour moi à plusieurs niveaux. Premièrement, parce qu’il s’agit du film le plus proche de la fiction que je n’ai jamais réalisé, mettant en scène une fantaisie créée à partir du vécu de l’intervenant. Deuxièmement, parce que c’était la première fois que je co-écrivais entièrement le scénario avec mon personnage à partir d’un entretien préliminaire qui nous a permis d’identifier les thèmes et la structure à suivre. »

Rui Silveira
Lire le récit de pratique

Julien contre Bernatchez

Julien Bernatchez joue avec les codes du journal vidéo et de la spectacularisation de l’intime en ligne. Son personnage, double numérique et clownesque d’un humoriste bien sérieux, fonctionne sur l’autodérision aussi bien que par le miroir qu’il nous renvoie. Il met en perspective nos propres pratiques sur les réseaux socionumériques. Face aux multiples appels à la mise en visibilité, les chemins de l’intimité sur les réseaux passent par des formes de contrôle (décider ce que l’on donne à voir sur les réseaux), par des libertés (créer et entretenir de multiples personnalités) et par des contraintes (repenser les limites de ce que l’on partage et celles qui nous distinguent encore de nos doubles numériques).

Créer des contenus à partager en ligne, c’est aussi, bien souvent pour les artistes, s’inscrire dans les systèmes publicitaires développés par les grands réseaux socionumériques. Que cela soit sur YouTube, Instagram ou Facebook, les algorithmes des plateformes de streaming vidéo imposent un rythme de publication. Elles incitent les artistes à entretenir la portée de leurs messages, l’engagement des fans et se démarquer de la compétition, tout cela pour générer le maximum de recettes publicitaires. Au-delà des questions d’identité, les artistes se trouvent directement aux prises avec la machine. Plusieurs d’entre eux dénoncent d’ailleurs la pression à la performance induite par les systèmes de publication, alors que la nécessité de faire vivre différents profils numériques s’ajoute à la liste de leurs engagements, souvent mieux rémunérés, dans la presse écrite, à la télévision et évidemment sur scène.